Proprioception et posture dans le Syndrome d’Ehlers-Danlos. 2016
Résumé
Les particularités physiques modifiées des collagènes, allant dans le sens d’une perte d’élasticité et de moindre résistance, altèrent certainement le rendement musculaire mais aussi le soutien passif des structures conjonctives. Les lésions induites, dans la structure intime du muscle et de ses organes sensoriels, se réparent-elles suffisamment ? Avec la plasticité déviante du système nerveux soumis à l’afflux constant d’informations douloureuses, conduisent-elles à la perte de tolérance avec l’âge ? Faisons en sorte que la prédisposition à l’excès de perception douloureuse, à la sensibilité accrue aux traumatismes, en particulier cervico-encéphaliques source de lésions retrouvées aux IRM avec tenseur de diffusion (D. Frédy) conduise à une démarche de prévention. Pour cela, le diagnostic du syndrome d’Ehlers-Danlos doit être rapidement posé de façon à protéger les enfants. La démarche éducative auprès des parents, partenaires obligés, passe par la compréhension des symptômes et des mesures thérapeutiques, encore bien modestes à leur proposer. Le regard de l’ensemble des soignants est à changer pour une coordination des soins et de l’accompagnement social.
Proprioception_posture_Deparcy2016