Csecs JLL, Iodice V, Rae CL, Brooke A, Simmons R, Quadt L, Savage GK, Dowell NG, Prowse F, Themelis K, Mathias CJ, Critchley HD et Eccles JA (2022) Joint Hypermobility Links Neurodivergence to Dysautonomie and La douleur. De face. Psychiatrie 12:786916. doi : 10.3389/fpsyt.2021.786916

Résumé
Objectifs : L’autisme, le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et le tic nerveux (syndrome de la Tourette ; TS) sont des troubles neurodéveloppementaux qui coexistent fréquemment et ont un impact sur les processus psychologiques, sociaux et émotionnels. La probabilité accrue de symptômes physiques chroniques, y compris la fatigue et la douleur, est également reconnue. L’expression de l’hypermobilité articulaire, reflétant une variante constitutionnelle du tissu conjonctif, prédit la susceptibilité aux symptômes psychologiques aux côtés des symptômes physiques reconnus. Ici, nous avons testé la prévalence accrue d’hypermobilité articulaire, de dysfonctionnement autonome et de symptômes musculo-squelettiques chez 109 adultes présentant des diagnostics de troubles neurodéveloppementaux.

Méthodes : Les taux d’hypermobilité articulaire généralisée (GJH, désormais hypermobilité) chez les adultes avec un diagnostic formel de troubles neurodéveloppementaux (désormais groupe neurodivergent, n = 109) ont été comparés à ceux de la population générale au Royaume-Uni. Les niveaux d’intolérance orthostatique et de symptômes musculo-squelettiques ont été comparés à un groupe de comparaison distinct ( n = 57). Les seuils spécifiques à l’âge pour le GJH n’ont pu être déterminés que dans le groupe neurodivergent et le groupe de comparaison.

Résultats :Le groupe neurodivergent a manifesté une prévalence élevée d’hypermobilité (51 %) par rapport au taux de la population générale de 20 % et à une population de comparaison (17,5 %). En utilisant un seuil plus strict selon l’âge, dans le groupe neurodivergent, cette prévalence était de 28,4 %, soit plus du double que dans le groupe de comparaison (12,5 %). Le rapport de cotes pour la présence d’hypermobilité dans le groupe neurodivergent, par rapport à la population générale, était de 4,51 (IC à 95 % 2,17–9,37), avec une probabilité plus élevée chez les femmes que chez les hommes. En utilisant un seuil spécifique à l’âge, l’odds ratio pour GJH dans le groupe neurodivergent, par rapport au groupe de comparaison, était de 2,84 (IC à 95 % 1,16–6,94). Les participants neurodivergents ont signalé significativement plus de symptômes d’intolérance orthostatique et de douleurs squelettiques musculo-squelettiques que le groupe de comparaison.

Conclusions : Chez les adultes neurodivergents, il existe un lien fort entre l’expression de l’hypermobilité articulaire, de la dysautonomie et de la douleur, plus que dans le groupe de comparaison. De plus, l’hypermobilité articulaire médiatise le lien entre la neurodivergence et les symptômes de dysautonomie et de douleur. Une sensibilisation et une compréhension accrues de cette association peuvent améliorer la gestion des principaux symptômes et des difficultés associées chez les personnes neurodivergentes, y compris les symptômes physiques concomitants, et guider la prestation de services à l’avenir.

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csecs2022_Joint_hypermobility_links_neurodivergence_to_dysautonomia_and_pain