L’élastique : pour comprendre le processus de crise dans les SED et HSD
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Afin de comprendre au mieux la gestion des activités sur le long terme, nous pouvons comparer notre santé à un élastique.
Si vous gérez au mieux votre rythme (cf nos articles sur la gestion de la fatigue, le pacing), votre élastique restera toujours souple.
Mais imaginons que pour X raisons, vous en fassiez trop. L’élastique va alors se tendre, se tendre, et s’étirer jusqu’à s’effilocher et craquer. C’est la crise. Au début, les crises sont petites, sans importance, sans dommage. Cela peut être un gros coup de fatigue, une migraine plus forte qu’à l’accoutumée, …
Vous allez vous reposer donc faire un nœud à votre élastique et reprendre le même rythme que précédemment. Progressivement, vous allez tendre de nouveau l’élastique, un peu plus chaque jour car vous avez toujours fonctionné comme ça. L’élastique va de nouveau s’étirer, s’effilocher et puis comme il y a déjà un nœud, il est déjà plus fragile donc il va de nouveau casser.
Au terme d’un repos forcé, vous allez de nouveau refaire un nœud. Mais chaque nœud que vous allez refaire sera forcément plus gros que la fois précédente. C’est à dire que la crise sera plus forte que la précédente. Mais quand on fait un gros nœud, il y a moins d’élastique libre de chaque côté. Donc vous allez atteindre de plus en plus vite vos limites. Et de ce fait, vous ferez des crises de plus en plus fortes avec de moins en moins de capacité de récupération.
Comprendre le fonctionnement de notre corps, c’est mieux affronter le quotidien. Conservez toujours dans un coin de votre tête la qualité de votre élastique.
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Arnaud Coutable-Groult
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