Effect of Pain Reprocessing Therapy vs Placebo and Usual Care for Patients With Chronic Back Pain: A Randomized Clinical Trial. 2021

Ashar YK, Gordon A, Schubiner H, Uipi C, Knight K, Anderson Z, Carlisle J, Polisky L, Geuter S, Flood TF, Kragel PA, Dimidjian S, Lumley MA, Wager TD. Effect of Pain Reprocessing Therapy vs Placebo and Usual Care for Patients With Chronic Back Pain: A Randomized Clinical Trial. JAMA Psychiatry. 2022 Jan 1;79(1):13-23. doi: 10.1001/jamapsychiatry.2021.2669. PMID: 34586357; PMCID: PMC8482298.

 

Effet de la thérapie de retraitement de la douleur par rapport au placebo et aux soins habituels pour les patients souffrant de maux de dos chroniques.

 

Résumé

Importance

La lombalgie chronique (CBP) est une des principales causes d’invalidité, et le traitement est souvent inefficace. Environ 85 % des cas sont des CBP primaires, pour lesquelles l’étiologie périphérique ne peut être identifiée, et les facteurs de maintien comprennent la peur, l’évitement et la croyance que la douleur indique une blessure.

Objectif

Tester si un traitement psychologique (thérapie de retraitement de la douleur [PRT]) visant à modifier les croyances des patients sur les causes et la valeur de menace de la douleur procure un soulagement substantiel et durable de la douleur de la CBP primaire et étudier les mécanismes de traitement.

Conception, cadre et participants

Cet essai clinique randomisé avec imagerie par résonance magnétique fonctionnelle longitudinale (IRMf) et évaluation de suivi sur un an a été mené dans un cadre de recherche universitaire de novembre 2017 à août 2018, avec un suivi sur un an terminé en novembre 2019. Clinique et IRMf les données ont été analysées de janvier 2019 à août 2020. L’étude a comparé la PRT à un traitement placebo en ouvert et aux soins habituels dans un échantillon communautaire.

Interventions

Les participants randomisés pour l’ERP ont participé à 1 séance de télésanté avec un médecin et à 8 séances de traitement psychologique sur 4 semaines. Le traitement visait à aider les patients à reconceptualiser leur douleur comme étant due à une activité cérébrale non dangereuse plutôt qu’à une lésion des tissus périphériques, en utilisant une combinaison de techniques cognitives, somatiques et basées sur l’exposition. Les participants randomisés au placebo ont reçu une injection saline sous-cutanée en ouvert dans le dos ; les participants randomisés aux soins habituels ont poursuivi leurs soins de routine et continus.

Principaux résultats et mesures

Score moyen d’intensité de la douleur dorsale sur une semaine (0 à 10) après le traitement, croyances en matière de douleur et mesures IRMf de la douleur évoquée et de la connectivité au repos.

Résultats

Au départ, 151 adultes (54 % de femmes ; âge moyen [ET], 41,1 [15,6] ans) ont signalé une douleur moyenne (ET) d’intensité faible à modérée (intensité moyenne [ET] de la douleur, 4,10 [1,26] sur 10 ; moyenne [ET] SD] incapacité, 23,34 [10,12] sur 100) et durée moyenne (SD) de la douleur de 10,0 (8,9) ans. De grandes différences de douleur entre les groupes ont été observées après le traitement, avec un score de douleur moyen (ET) de 1,18 (1,24) dans le groupe PRT, de 2,84 (1,64) dans le groupe placebo et de 3,13 (1,45) dans le groupe de soins habituels. Les haies g étaient de -1,14 pour le PRT contre le placebo et de -1,74 pour le PRT contre les soins habituels ( P < .001). Sur 151 participants au total, 33 participants sur 50 (66 %) randomisés pour le PRT étaient indolores ou presque indolores après le traitement (rapportant un score d’intensité de la douleur de 0 ou 1 sur 10), contre 10 sur 51 participants (20 % ) randomisés au placebo et 5 des 50 participants (10 %) randomisés aux soins habituels. Les effets du traitement ont été maintenus à 1 an de suivi, avec un score de douleur moyen (ET) de 1,51 (1,59) dans le groupe PRT, 2,79 (1,78) dans le groupe placebo et 3,00 (1,77) dans le groupe de soins habituels. Les couvertures g étaient de -0,70 pour le PRT contre le placebo ( P  = 0,001) et de -1,05 pour le PRT contre les soins habituels ( P < 0,001) à un an de suivi. L’IRMf longitudinale a montré (1) des réponses réduites aux douleurs dorsales évoquées dans le cortex médio-cingulaire antérieur et le cortex préfrontal antérieur pour le PRT par rapport au placebo ; (2) réponses réduites dans l’insula antérieure pour PRT par rapport aux soins habituels ; (3) augmentation de la connectivité au repos du cortex préfrontal antérieur et de l’insula antérieure au cortex somatosensoriel primaire pour le PRT par rapport aux deux groupes témoins ; et (4) une connectivité accrue du médio-cingulaire antérieur au précuneus pour le PRT par rapport aux soins habituels.

Conclusions et pertinence

Un traitement psychologique centré sur le changement des croyances des patients sur les causes et la valeur de menace de la douleur peut apporter un soulagement substantiel et durable de la douleur aux personnes atteintes de CBP.

 

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