La relation entre l’hypermobilité articulaire généralisée et les troubles du spectre autistique chez l’adulte : une grande comparaison transversale de cas-témoins

Glans, M. R., Thelin, N., Humble, M. B., Elwin, M., & Bejerot, S. (2022). The Relationship Between Generalised Joint Hypermobility and Autism Spectrum Disorder in Adults: A Large, Cross-Sectional, Case Control Comparison. Frontiers in psychiatry12, 803334. https://doi.org/10.3389/fpsyt.2021.803334

 

Résumé

Les troubles du spectre autistique (TSA) et l’hypermobilité articulaire généralisée (GJH) partagent un certain nombre de manifestations cliniques, notamment une déficience proprioceptive, des difficultés motrices, une hypersensibilité sensorielle et un dysfonctionnement autonome. 

Les observations cliniques suggèrent que la GJH est surreprésentée dans les TSA. Cependant, il existe actuellement peu d’études systématiques disponibles. La connaissance des comorbidités peut dévoiler les voies étiopathologiques communes sous-jacentes à l’association et améliorer la prise en charge clinique. 

Le but de cette vaste étude comparative transversale est d’évaluer la relation entre le TSA et le GJH chez l’adulte. 

Des données sur l’hypermobilité articulaire, les symptômes associés aux troubles du spectre d’hypermobilité (HSD) et au syndrome d’Ehlers-Danlos hypermobile (hEDS), les diagnostics psychiatriques à vie, les échelles d’évaluation psychiatrique pour les TSA et le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et les données sociodémographiques ont été recueillies pour 199 personnes avec TSA et 419 témoins communautaires non TSA.

Les modèles de régression logistique ajustés pour les covariables (âge, sexe, origine ethnique) ont révélé une relation significative entre TSA et GJH et entre TSA et GJH symptomatique, avec des rapports de cotes ajustés de 3,1 (IC à 95 % : 1,9, 5,2 ; p < 0,001) et 4,9 ( IC à 95 % : 2,6, 9,0 ; p < 0,001), respectivement. Cependant, la forte prévalence de TDAH comorbide dans l’échantillon de l’étude réduit la généralisabilité des résultats chez les personnes atteintes de TSA sans TDAH comorbide.

Il est possible qu’un phénotype supplémentaire du TDAH soit le principal moteur de l’association entre le TSA et le GJH. De plus, le GJH avec des symptômes autodéclarés supplémentaires, évocateurs de HSD / hEDS, a montré une association plus forte avec le TSA que le GJH non spécifié, indiquant que le GJH symptomatique joue un rôle plus important dans la relation que le GJH non spécifié.

Par conséquent, l’étude actuelle souligne la nécessité de sous-classifications d’échantillons prudentes.

Les TSA avec GJH peuvent représenter un nouveau sous-groupe de TSA en termes d’étiopathologie et de présentation clinique. Les recherches futures devraient élucider les facteurs étiologiques à l’origine de l’association entre le TSA et le GJH et évaluer comment la comorbidité du GJH affecte les résultats du TSA.

L’article est disponible en open access et donc disponible à la traduction automatique en suivant ce lien : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8861852/

Glans2022_The_Relationship_between_GJH_and_autism_spectrum_disorder_in_adults_a_large_cross-sectional_case_control_comparison